Editorial
La nécessité d’une association scientifique directement liée au SPEP (crée en 1986) est apparue rapidement : l’action syndicale se préoccupait de la défense des carrières dans le service public en se faisant coïncider ancienneté des médecins et adéquation aux postes convoités (le SPEP a été le premier mouvement syndical à oser cette proposition, bientôt rejoint par les autres syndicats).
Il s’agissait de faire comprendre quelle psychiatrie publique était souhaitable et à quels engagements les professionnels souscrivaient, soit : quels Psychiatrie pour quels Psychiatres, et quels Psychiatres de Service Public pour quelle Psychiatrie.
La crédibilité même des différentes motions ne devenait possibles que si elles s’appuyaient sur des travaux scientifiques et vice versa puisqu’une part non négligeable du soin en psychiatrie dépend directement de l’organisation légale et administrative des dits soins.
Ainsi le premier congrès à Lyon en 1989 eut pour thème : « quel avenir pour la psychiatrie » ; ensuite ont alterné différents thèmes clinique avec d’autres plus administratifs et médico-légaux. Par exemple : « adolescence et Europe », « obligation de soins », « atteinte somatique sévère et psychiatrie », « les exclus du secteur »...
En définitive tout a été construit pour que l’action syndicale se nourrisse des progrès scientifiques et inversement.
François CAROLI